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Greg Chamberland

Trail des Reculées - Les Tufs

Trail des Reculées - Les Tufs

Le trail des reculées, le rendez-vous jurassien coché chaque année pour diverses raisons, mais la première est avant tout sentimentale !

C'est l'occasion aussi de venir entre potes pour leur faire découvrir ce chouette évènement qui monte en puissance chaque année, organisée d'une main de maître et partager de bons moments sportifs également en famille.

Le trail des reculées offre plusieurs formats, donc en plus en fonction de la saison, il y en a pour tous les goûts et les niveaux ! Cette année j'avoue avoir hésité avec le 46km dans l'idée de faire du long pour les objectifs futurs, mais finalement le format 34km, 1200m de D+ permet de courir beaucoup plus, je connais plutôt bien le parcours et chaque année je reviens en voulant aller flirter avec les 3h mais ma meilleure perf' fût en 2017 avec 3h05' et une petite déception l'année dernière avec un 3h13'...alors j'espère que cette année sera la bonne !

Dans tous les cas, je me suis donné les moyens d'arriver prêt, j'ai fait quelques bonnes semaines d'entraînements qui j'espère payeront !

Cette année j'arrive en force avec une belle délégation des potes de la Team des Monts du Lyonnais, où ne serons au total 7 sur 4 formats !! laugh

On se retrouve donc le samedi après-midi chez mes parents, puis direction la remise des dossards, un petit tour sur le salon, le temps d'échanger et serrer quelques paluches, un peu de houblon en terrasse avant que le soleil se couche, puis cap à la fromagerie de Grange-sur-Baume, l'occasion que les copains repartent avec quelques bons produits et par la même occasion un petit crochet à l'un des plus beaux belvédères qui surplombe la vallée de Baume-les-Messieurs.

Ensuite un petit tour à la fameuse cascade des Tufs, une approche à l'entrée de la grotte, puis il est temps d'aller s'installer au gîte.

La soirée est bonne ambiance, on déconne, on s'accorde même un petit apéro bière/saucisson avec modération évidemment mais ça fait plaisir de partager ces moments entre potes, ça ne changera rien à note course de demain, le job est fait ! Puis place à la traditionnelle pasta party, à la préparation des affaires et dodo 22h30 tout le monde au lit car demain on part tous tôt pour aller encourager Greg & Baptiste qui seront au départ du 46km !

Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !
Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !
Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !
Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !
Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !

Bonnes tablées, jolis points de vues du belvédère et la cascade des Tufs !

Après une nuit correcte, réveil 5h30, on fait le constat qu'il pleut...on s'y attendait, mais c'est confirmé, la course sera humide !

Place au petit déj, une bonne douche, rangement express du gîte puis direction Lons-le-Saunier, point de départ des courses. On arrive sur place 45 minutes avant le départ du 46km, suffisant car vue le temps, l'échauffement sera bref. Cette année nous aurons le plaisir de voir le petit prince de l'UTMB, un certain Xavier Thévenard aligné sur le 46km pour terminer son dernier bloc de préparation à l'UTMF prochain.

On souhaite une bonne course aux potes, puis on file quelques hectomètres plus loin pour les voir au départ, on arrive à voir Greg aux avants postes ce qui promet une belle course, puis notre Baptiste bien positionné qui jouera la carte de la gestion !

Puis à notre tour, Philippe, Vince et moi qui dans une sera à notre tour de prendre le départ du 34km. Quant à David il sera sur le 22km et Jean-Charles, sur le 15km.

Je remets la flasque à mon papa qui sera au ravito de Baume pour me la remettre en échange de la mienne qui sera vide, l'occasion de gagner quelques précieuses secondes voir petites minutes !

On se dirige ensuite au camion de Baptiste pour peaufiner la tenue, puis direction le lieu de départ, place à l'échauffement. Quelques échanges et foulées pour ma part avec une connaissance, Benoît Menestrier, qui sera dans les 10 c'est sûr, c'est un costaud, il a même déjà gagné l'épreuve, alors autant dire que ça va envoyer.

La pluie est fine, on fera avec visiblement, pas grave on ne souffrira pas de la chaleur au moins, mais il va falloir faire attention car c'est officiel ça sera gras et glissant !

Nous voilà à quelques minutes du départ, on se rapproche de la ligne, on se souhaite une bonne course, puis place au décompte en musique !

Trail des Reculées - Les Tufs

Le départ est donné, ça part assez vite, mais ça va j'arrive à suivre le rythme en gardant à vue quelques solides athlètes devant moi dont Benoît, je ne veux pas trop m'emballer car je connais bien le parcours, mais bien se placer dès le départ est important si je veux faire une course pleine. J'ai en tête quelques temps de passages références par rapport à 2017, dans l'idée d'aller grappiller quelques secondes voire minutes si possible à chaque check-point que je m'étais fixé.

Les premiers hectomètres sont sur la route, ça s'étire assez vite, j'ai Vince juste devant moi en cannes le garçon visiblement, Philippe aux trousses, me voilà cerné !!

Passage dans le parc des bains, je reviens sur Vince pour le dépasser avec un petit mot d'encouragement, puis après quelques zig-zag derrière le stade municipal, direction la première difficulté que je connais bien qui va nous grimper jusqu'à Montaigu, 2km et 160m de D+ de grimpette. Pour l'avoir faite plusieurs fois en course comme en entraînement, je sais qu'elle est traitre car après avoir tenu un bon rythme sur les 2 premiers km, elle casse les pattes. 

Alors pas de panique, les jambes semblent bien répondre, je suis à l'arrière d'un coureur (j'en reparlerai plus tard), qui me demande si je veux passer, je lui dis que non, je suis bien au train, il monte bien, il ne semble pas avoir les pompes adéquat en Salming, mais ça semble passer.

On monte sur un bon petit rythme, c'est gras c'est confirmé, ce chemin est pas mal raviné par la pluie quand elle tombe à flot, donc les cailloux sont présents et en nombre. Les appuis sont un peu fuyants, on force sur les jambes mais ça court plutôt bien, je suis toujours derrière. On arrive ensemble au-dessus, un léger replat, puis place à la descente, une descente que je connais parfaitement aussi, avec quelques petits pièges sur la fin, pas mal de cailloux et racines qui seront pour le moins glissants aujourd'hui. La descente se passe bien, je remonte et dépasse le garçon en question, un peu moins à l'aise en descente, la faute à son choix de pneumatique je pense. Sur cette dernière montée et cette descente, je réalise mon meilleur temps (je peux comparer mes efforts grâce au logiciel Strava), mais ça je ne le sais pas en temps réel, ce que je constate c'est mon temps de passage à Conliège qui est très proche voir le même qu'en 2017, de bonne augure pour la suite bien que la route soit encore longue.

La différence va se faire sur la suite. On passe donc dans le village de Conliège, l'ambiance est toujours bonne ici, km 6,6, on croise quelques coureurs du 46km qui sont allés tourner un peu plus loin et repassent par ici aussi. Je file tout droit devant le ravito, puis on poursuit un bout sur route, je me sent bien, je remonte quelques coureurs surtout ceux du 46km. Je me retrouve avec le coureur que j'avais doublé en descente, on est ensemble sur un morceau de plat avant la bosse. Je pense aussi à Philippe et Vince qui doivent être derrière, je ne me suis pas encore retourner pour voir, je me concentre devant, car l’ascension attaque, elle pique aussi celle-ci je la connais bien, on bifurque à gauche, le 46km à droite, c'est parti pour un petit 2km et un peu plus de 200m de D+, autant dire que ça va piquer.

Je cours au maximum car devant ça court, alors ça motive pour ne pas décrocher, il me distance légèrement, pas d'affolement, on monte au train, quelques passages très raides se passent à la marche, puis j'approche de l'Hermitage, j'ai 2 coureurs qui me reviennent dessus, je jette un œil derrière, Philippe est à 20m derrière moi, j'étais persuadé qu'il allait me dépasser dans la bosse comme l'année dernière...ça sera peut-être pour la portion de plat dans les bois de Pannessières, mais dans ma tête j'ai bien prévu d'envoyer car cette bosse que je redoutais un peu est plutôt bien passé.

On arrive au-dessus, dur dur de relancer mais je me force car je sent que la course se déroule plutôt bien, j'allonge la foulée en sous bois, je remonte quelques coureurs du 46km, je ne sais pas du tout où je me situe niveau classement mais j'ai mes temps références et je me concentre là dessus.
 

Clin d'oeil au photographe !!!! :-)

Clin d'oeil au photographe !!!! :-)

Les relances dans les sous bois se passent à merveille, ça fait plaisir, je prends le temps de m'enfiler un gel Torq pour la gestion d'énergie, petit crochet à la poubelle du ravito pour jeter mon emballage avant la traversée de la route où un pote m'encourage (merci Sam), je passe avec quelques secondes d'avance sur 2017, ça se joue à pas grand chose mais ça compte pour la tête !

La suite se poursuit à plat sur un chemin blanc, tout va bien, j'allonge encore un peu la foulée, je remonte quelques coureurs, majoritairement ceux du 46km. Je me tire un peu la bourre avec un gars devant qui est sur le 34km, on passe en sous bois, quelques zig-zag, puis on retrouve un chemin puis la route au-dessus du belvédère de Crançot, celui qui domine les grottes, pour s'attaquer à la descente qui est plutôt glissante aujourd'hui à cause de la pluie fine qui s'abat sur nous depuis un moment. Je connais très bien se passage, j'arrive rapidement sur un coureur du 34km, il doit sentir un peu la pression à ses trousses, on fait attention, mais on descend à vive allure quand même car pas de temps à perdre, on arrive rapidement en bas, il a maintenu l'allure, passage devant la cascade des Tufs, magnifique comme d'habitude, j'ai un pote qui m'encourage à cet endroit, sympa, je passerai le coureur en question quelques mètres après la cascade juste avant de longer la rivière.

La première partie de ce passage le long du Dard (rivière) est glissant, jonché de racines et de cailloux qui me vaut une petite glissade contrôlée, j'enchaîne sur un bon rythme ensuite sur un chemin roulant, quelques cailloux, mais ça court bien, on est à plat. Quelques petites relances plus loin, je reviens sur des coureurs du 46km, j'arrive à les dépasser plutôt bien avant de rejoindre la route qui nous mènera au ravito de Baume-les-Messieurs, où la famille m'attend et pour faire un premier vrai point sur la course !

J'approche de l'entrée dans l'abbaye, je reconnais un bon copain Daniel Georgel avec sa femme qui sont là pour m'encourager gentiment, je les remercie bien au passage, puis je rentre par la petite porte, le couloir, puis je débouche à vive allure dans la cour de l'abbaye où je vois direct ma petite troupe qui sont là à m'attendre et qui m'avoueront ne pas penser me voir arriver si tôt et si vite !!! En effet, j'arrive une petite minute en avance sur mon temps, je suis super bien, je ne traîne pas, 2 tucs, un petit morceau de banane, un échange de flasque avec ma puce et go !! (Merci la famille d'être là).

Ravito express !!
Ravito express !!

Ravito express !!

Je n'ai pas eu le temps de me retourner, mais toujours pas de Philippe en vue (j'apprendrai par la suite que j'étais 12ème au ravito, que Phil était à 2 min derrière environ et Vince un peu moins de 10 min). Je ressors de l'abbaye, petit coup de cul avant de bifurquer sur la gauche, portion de bitume rapide en descente, puis un chemin en descente aussi pour traverser le pont de la rivière, re portion de route, je connais par cœur, avant l'ascension tant redoutée et redoutable, les fameuses échelles de Sermu, celles qui te laissent des traces et dont tu te souviens en général.

Comme je dis souvent, ce parcours en réalité il est composé de 2 courses en une, la première celle qui t'emmène à Baume où tu peux envoyer, mais au risque de le payer et celle qui te ramène à Lons-le-Saunier, en plus nous sommes pile au milieu de la course, sauf qu'une mauvaise gestion dans les échelles ou trop donné avant peu être fatal pour la suite, je l'ai déjà vécu et c'est l'appréhension comme chaque année : à quoi va ressembler ma 2ème partie de course ?!! laugh

Je l'attaque donc sereinement car je suis dans mes temps et avec de bonnes sensations. Le tout début est dré dans le pentu dans un espèce de champ, où ça monte raide, avant de retrouver un léger plat, puis le sentier officiel des échelles de Sermu à travers les éboulis (d'énormes blocs de rochers effondrés).

Parenthèse géologique issu d'internet :

A ce jour, ces écroulement anciens n’ont pas pu être datés.
Le volume de ce chaos rocheux est estimé à 20 000 m3. Ces blocs rocheux se sont décrochés brutalement de la falaise calcaire fortement fissurée.
Les plus gros blocs peuvent atteindre une dizaine de mètres, mais la plupart sont voisins du mètre ou moins.
L’écroulement de Baume-les-Messieurs est un témoignage spectaculaire de l’érosion en cours en bordure des plateaux jurassiens. Cet écroulement est issu d’une masse rocheuse séparée de la falaise actuelle par une diaclase parallèle à cette paroi et conforme à la direction de fracturation régionale à l’origine de la reculée. L’instabilité est liée à la compressibilité des marnes qui supportent la corniche calcaire.

Revenons à la course, avec cette ascension spectaculaire, je la connais par cœur j'aime la défier mais je la redoute toujours autant surtout en course !

Alors pas de panique, je trottine dès que je peux, sinon c'est en mode marche active, car avec son petit kilomètre et ses 130m de D+, avec par endroit des marches taillées dans la pierre à franchir, elle pique je vous assure et surtout elle peut te laisser des traces pour la suite de la course.

Désolé pour la photo, je vous assure je n'ai pas grimpé les yeux fermées !! :-)

Désolé pour la photo, je vous assure je n'ai pas grimpé les yeux fermées !! :-)

Tout se passe bien, j'en profite pour me ravitailler en route, je jette un coup d’œil derrière, un coureur n'est pas loin, il me remontera mais je suivrai ses pas à l'approche du sommet, pour relancer aussitôt sur le plateau avec les encouragements des spectateurs (merci).

Maintenant, direction une successions de petits coups de culs, de faux plats montants, descendants, de zig-zag en sous bois, où j'essaye de courir partout pour ne pas perdre de temps d'autant plus que les jambes répondent vraiment bien. Je suis avec quelques coureurs du 46km, du 34km aussi, mais peu, j'en ai un qui me dépasse à vive allure, il m'a l'air bien en forme celui-là !!

Je maintiens un bon petit rythme, puis j'approche du lieu dit la Grange Bedou, le bois est ravagé par l'abatage intensif des sapins qu'ils sont en train de replanter, la vue est 100% dégagée je pense peut-être croiser la petite famille à cet endroit mais rien de sûr !

J'arrive avec un peu moins d'une minute d'avance sur mon temps de 2017, pas de famille qui m'attendent, ils ont dû se diriger direct à l'arrivée (Papa me dira après qu'ils s'y sont passés mais un peu avant que j'arrive). En revanche, je retrouve Daniel Georgel et un copain qui m'encouragent, c'est sympa merci, ça boost car à cet endroit j'en suis à un peu plus de 22km et le gros du D+ de fait en 2h, il ne faut donc pas baisser de rythme pour solder le reste en une bonne heure dans ma tête...ça va être dur mais je vais tenter !

La suite se passe en léger sous bois, petit single super agréable, il faut lever les pieds, c'est piégeux par endroit, puis je débouche sur une route, je jette un coup d’œil derrière des coureurs sont au loin, du 34km, du 46km, mais pas de Phil, il ne doit pas être si loin, mais pas en ligne de mire !

On quitte la route pour un chemin à travers champ en descente, je cours, la pente s'élève d'un coup, je marche, un coureur me dépasse, je ne sais toujours où j'en suis niveau classement, mais je reste focus sur mon chrono le classement suivra normalement.

Puis je reprends rapidement le trot, j'ai Yannick Pierrat du 46km qui me double, je me serre un peu, l'encourage au passage, je lui demande si ça va et comment il se situe, apparemment il est 5ème, bravo !!

On parcours quelques kilomètres en sous-bois c'est plutôt sympa, j'ai Yannick en vue et un autre coureur, pour ma part tout va bien, la fatigue commence un peu à se faire sentir mais rien d'alarmant, ça tient bon, à tel point que je me demande même quand est-ce que je vais prendre un coup de bambou comme on dit tellement ça se passe bien !!

Je rejoins le fameux coureur du début de course avec ses Salming aux pieds, qui semble être dans le dur, je le dépasse, lui demande si ça va, il me fait comprendre qu'il fatigue mais que ça va. Ok, je l'encourage et file, mais d'un coup j'entends un fracas derrière moi, c'était lui qui s'était empalé littéralement parterre...ouhaou plus de peur que de mal, je ralentit, lui demande si ça va, il me dit que oui, ok bon je ne traîne pas.

J'arrive sur une descente dans le bois de Rosnay, juste avant le petit village de Pannessières (ravito), où il faut faire preuve de vigilance car il y a un passage pierreux, glissant, ça serait dommage de se faire mal ici.

Tout se passe bien, j'allonge en descente lorsque le terrain devient plus souple, puis je retrouve un chemin blanc, une bosse où il faut s'aider d'une corde pour grimper tellement c'est glissant, j'alterne marche et course, pour arriver sous les encouragements des spectateurs, au ravito de Pannessières, le dernier. Juste le temps de prendre quelques secondes pour remplir un peu la flasque par prudence et go. Un œil sur le chrono, me voilà avec 2 minutes d'avance sur mon temps espéré, super il me reste une petite difficulté à négocier puis ça sera le finish !

En route pour une petite portion de route, puis on passe à travers champ, je vois au loin la dernière bosse dans laquelle j’aperçois quelques coureurs, je me dis vivement que je sois au-dessus, car après c'est une sorte de délivrance. J'allonge encore un peu la foulée, j'ai l'énergie pour le faire, je ne lâche donc rien. J'arrive au village de la Lieme, encouragements de Laure-Hélène la femme d'un pote, Henry De Pasqualin qui est là, je ne m'y attends pas, ça fait toujours plaisir. J'attaque donc la bosse à travers champ, au milieu des herbes humides, la dernière au trot, je passe à la marche active, je me ravitaille puis reprends le trot, après tout c'est la dernière bosse, je me dis que c'est maintenant que tu vas chercher les précieuses secondes qui à la fin feront des minutes !

J'arrive au-dessus, la pluie n'a pas cessé, elle a même tendance à s'accentuer un peu, je suis sur une portion de plat, l'occasion de jeter un coup d’œil derrière, je suis tout seul, personne en vue ni devant ni derrière, je commence à penser à une arrivée sereine où je vais pouvoir profiter de la famille qui m'attendent !!

Mais en attendant, ce n'est pas fini, il me reste 4 km et j'en suis à 2h41' alors dans ma tête le calcul est vite fait, à raison de 5 min au kilomètre, soit 12 km/h, je rejoins la ligne d'arrivée en 20 min, ce qui me permettrait de réaliser mon meilleur temps sur ce parcours et ce qui est faisable compte-tenu de ce qu'il me reste, alors c'est parti !

La suite en descente pour rejoindre Chille, petite portion de route, hop un signaleur pour me faire la circulation, puis gauche, droite, je pars en direction du camping de la Marjorie, à travers champ, puis sur un chemin gras, glissant, instable au possible, sur lequel il faut éviter la glissade tout en maintenant l'allure, ouf ça passe plutôt bien. Me voilà sur un revêtement un peu plus "sec", un chemin blanc en montée légère, je ne lâche pas mon effort, je cours pour rejoindre la route le long de la piscine, synonyme des 2 derniers kilomètres avec un passage en 2h50' !!!

Autant vous dire, que je commence à avoir le smile sérieusement à l'idée de me dire que d'une part je vais faire mieux qu'en 2017, mais je risque d'aller titiller les 3h de course. Je me surprends à avoir une bonne foulée sur cette portion, alors que les autres années c'est souvent un chemin de croix, c'est surement lié à l'euphorie de ma course toute entière !

Les hectomètres défilent, la pluie s'invite à la fête comme un signe d'arrosage d'une course accomplit, passage au lieu dit du puit salé, pour rejoindre une petite ruelle avant de déboucher sur les arcades avec un regard lointain pour voir si je vois ma troupe qui m'attend au bord du parcours, ça y est je les vois, tout le monde est là, je suis super heureux d'en finir avec mes 3 enfants et mon filleul à la main, c'est génial j'adore ces moments de sport famille, pour franchir la ligne ensemble sous les applaudissements du public présent, ça fait chaud au cœur, merci ! 

Je n'en revient pas, je viens de boucler la course en 3h00 et 44" exactement, ma fille n'en revient pas non plus et m'annonce 15ème au classement général...quoi 15ème, je n'arrive pas à y croire mais c'est pourtant vrai.

J'ai à peine le temps de me réaliser que Phil arrive à son tour un peu plus de 2 min derrière, 18ème, ouhaou il était vraiment à mes trousses, on se félicite, se serre dans les bras, quelle course, ça fait plaisir !

Je file vite rejoindre le reste de la famille, leur communiquer ma joie, on se tape dans la main, ils sont heureux pour moi aussi, quel moment de bonheur, puis on attend les potes cette fois, car Greg ne devrait plus trop tarder.

On assiste à l'arrivée de Vince en 3h11', puis Greg qui en termine super bien à la 8ème place du 46km, puis je remonte chercher ma sœur qui va en finir de son 15km, je lui avais promis et elle s'attend à me voir, alors je remonte la file jusqu'à la retrouver. Sur le chemin, je croise Jean-Charles qui a bien tourné sur le 15km, content de lui et je croise Dav' qui arrive de son 22km tout frais !!

Voilà ma sister qui arrive heureuse d'en finir, on fait quelques hectomètres ensemble je l'encourage, puis je la laisse savourer son arrivée avec sa troupe aussi !!!

Il est temps de se congratuler et d'aller se mettre au sec car on est bien humide. Juste le temps de se changer et revenir assister à l'arrivée de notre Baptiste qui en termine en bonne gestion sur le 46km, bravo !!

Place au repas et à la remise des récompenses car Greg fait podium M1 dans sa catégorie et repartira avec son petit panier garni, ça fait toujours plaisir et un joli souvenir.

Maintenant direction la maison des parents pour le dessert et trinquer à ces belles performances.

Un grand merci à l'ensemble des bénévoles, organisateurs pour ce bel évènement et évidemment à ma famille présente pour vivre et partager ces moments de sport intenses.

Le travail fini par payer, la saison de trail est belle et bien lancée ! Il s'en suivra mon défi perso, mon trip entre potes de traverser le Jura sur 3 jours début mai, soit 190km et 8100m de D+ par les crêtes du Jura France et Jura Suisse, ça promet quelques bons moments entre potes.

Niveau course, la prochaine sera en Haute-Savoie, week-end en famille sur le Trail des Crêtes du Chablais au-dessus du lac Léman, 53km et 3800m de D+ au milieu des chamois !

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